
Le Village Vert/PIAS/2008
Sur la page Myspace de Kelly De Martino, il y a une petite phrase, une accroche, qui dit "without veil" (sans voile, en français). Pourtant, le deuxième album de l’Américaine, conçu entre L.A. et Paris, semble dire le contraire.
En effet, on retrouve ce voile sur sa voix caressante, qui n’en fait jamais trop. Kelly De Martino donne d'ailleurs toujours l’impression de ne pas être là (elle a composé Honest, la nuit, dans un appartement peu éclairé, c’est dire si elle discrète…), comme le prouve ce chant susurré (All This Breaking Down) et aérien (The Last Time, très "pub Air France").
Néanmoins, malgré la production soignée de Dominique Depret (Holden), déjà producteur de Radar (2005) et d’Evan Slamka (Marjorie Fair), ce disque reste très proche de son prédécesseur. Les morceaux down tempo ne décollent jamais vraiment (Honest, Long Long Long, reprise de George Harrison) et on pourrait preque s’ennuyer un petit peu.
Il faut attendre le velvetien Delilah pour qu’enfin quelque chose se passe. Une énergie électrique. Et, plus loin, quand elle décide de varier un peu les sonorités (les superbes Full Of Blue, King Of December et l’envoûtant Marilyn Monroe), Kelly De Martino touche au sublime.
A moitié convaincant, donc, Honest, porté par des ambiances lynchiennes et une production discrète et éthérée, a tout du disque pour s’endormir. Et c’est plutôt un compliment.
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